Un coup d'oeil matinal sur la pâture derrière la ferme: un gros épervier contrasté, femelle donc (les mâles sont petits et rouquins) mange sa proie sur un piquet de cloture en face. Je pointe la longue-vue et détaille l'oiseau, sans parvenir à déterminer la proie, déjà bien entamée. Au bout de 20 mn, repu et dérangé par les pies, il s'éclipse par la haie derrière lui.
Je rentre dessiner.
Un peu plus tard, sur la digue du lac, l'envol pressé d'une corneille dans ma direction m'alerte: c'est un autour qui surgit tout proche. Epervier géant, puissant, il tournoie pour reprendre de la hauteur après son attaque manquée. Les stries et la coloration ocre du rapace indiquent un oiseau né ce printemps. Sa grande taille montre que c'est une femelle.
Les deux accipiter sont assez visibles en ce moment, sans doute plus nombreux grâce aux jeunes de l'année. Aux éperviers résidents s'ajoutent aussi déjà quelques migrateurs.
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